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Bien freiner en scooter constitue toujours un geste technique, que chaque pilote doit maîtriser pour des raisons de sécurité. Conscients de l’importance du freinage pour les deux-roues, les constructeurs ont donc développé des technologies de plus en plus sophistiqués, conciliant efficacité et sûreté. Comment faire votre choix entre les différentes technologies CBS, ABS et TCS ?
Bien freiner en scooter constitue toujours un geste technique, que chaque pilote doit maîtriser pour des raisons de sécurité. Conscients de l’importance du freinage pour les deux-roues, les constructeurs ont donc développé des technologies de plus en plus sophistiqués, conciliant efficacité et sûreté. Comment faire votre choix entre les différentes technologies CBS, ABS et TCS ?
Pour le conducteur de scooter, l’enjeu est d’équilibrer deux facteurs contradictoires : donner assez de puissance aux freins pour s’arrêter sans donner trop de puissance qui bloquerait les roues, en particulier la roue avant. Le danger est donc de sous-exploiter les freins en situation d’urgence, avec un risque d’accident.
Bloquer son avant-roue en freinant brutalement avec son scooter est très dangereux. Effectivement, l’effet gyroscopique stabilisant le deux-roues en mouvement est brutalement interrompu, d’où un risque de chute.
Si la roue avant est dans l’axe, il faut avoir le bon réflexe de lâcher un peu le frein pour redonner un peu de rotation à la roue. C’est en revanche souvent inutile si la roue est légèrement penchée ou pivotée.
Le blocage roue arrière est en revanche un peu moins grave, s’accompagnant soit d’un léger dérapage (roue penchée), soit d’un petit louvoiement (roue axée).
C’est donc tout le paradoxe du freinage d’urgence en scooter : il peut s’avérer dangereux, alors qu’il a pour but de garantir la sécurité du pilote en le protégeant. C’est pourquoi les fabricants ont développé différentes technologies, pour un freinage de meilleure qualité.
Bien comprendre ces dispositifs, suppose d’avoir une idée du fonctionnement des freins de tout scooter.
On peut schématiquement distinguer 4 composantes principales :
-la pédale d’ordre ou levier
-le câble de transmission, éventuellement sous forme de tige ou durite
-l’organe frein, fixé souvent au cadre du scooter, qui réagit sous l’effet de cet ordre
-la partie mobile du frein, fixée sur la roue ; s’il existe deux grands types de systèmes de freinage (freins à tambours, freins à disques), ces derniers sont en principe plus répandus désormais.
La force exercée sur le frein (levier ou pédale) va être démultipliée par le liquide de frein, qui circule en circuit fermé. On parle alors de commande hydraulique (à la différence d’une tringlerie).
Cette pression du liquide de frein est contrôlée par le maître-cylindre, pour être ensuite conduite vers la durite et l’étrier.
Ce dernier peut être en théorie fixe ou mobile.
Les pistons de l’étrier poussent alors les plaquettes de frein contre le disque, dépendant de la roue : les forces de frottement dispersent l’énergie cinétique et la rotation de la roue stoppe.
C’est pourquoi il faut réviser régulièrement ses freins scooter, en s’attachant notamment aux éléments suivants : pneus non usés et correctement gonflés, plaquettes de freins en bon état, liquide de frein valable, absence de fuites sur les durites, disques de freins dans les côtes… Pour une sécurité parfaite, respectez bien les indications fournies par le constructeur et le carnet d’entretien.
Quelle que soit la technologie des freins, le freinage est avant tout une histoire de réflexe. Conduire un scooter impose en effet d’être attentif et réactif.
Car freiner, c’est à la fois percevoir, analyser, décider, et agir.
Or chacune de ces étapes nécessite un certain temps : face à un stimulus imprévu, le temps de perception est estimé entre 1,3 et 1,5 secondes, auquel il convient de rajouter le freinage, c’est à dire la réaction mécanique de votre scooter à votre ordre de freiner.
Résultat, il faut de 2 à 2,5 secondes pour bien freiner.
Sachant que pour bien faire, un freinage parfait théorique serait à 70 % sur la roue avant, 15 % sur la roue arrière et les 15 % restants sur le frein moteur. La technique est donc importante, mais elle ne fait pas tout.
Le blocage de la roue avant étant le principal danger d’un freinage urgent en scooter, une technologie y répond parfaitement en théorie : l’ABS, un système empêchant tout blocage des roues.
SI l’industriel Bosch a repris dès 1936 l’idée d’un système empêchant les roues de se bloquer, il faudra toutefois attendre l’année 1985, pour voir le premier véhicule équipé en série (Ford Scorpio) avec cette technologie de freinage.
Le système s’est depuis développé sur les automobiles, et devient de plus en plus fréquent sur certains scooters hauts de gamme.
Système d’assistance au freinage, l’Antiblockiersystem ou ABS est un dispositif électronique, empêchant les roues de se bloquer en cas de freinage violent. Développé d’abord pour les avions, puis les automobiles, il a toute sa place pour les deux-roues : en effet, qui dit roue bloquée dit non seulement freinage inefficace mais aussi risque de chute.
Un système ABS comprend trois composantes essentielles : un capteur de vitesse sur la roue, un calculateur électronique central et un dispositif de régulation hydraulique de la pression du liquide de frein, ou modulateur de pression.
Chaque roue de scooter est équipée d’une couronne à dents, qui tourne solidairement avec elle. Le passage de chaque dent, proportionnellement à la vitesse, est ainsi repéré par un capteur qui génère une impulsion. La fréquence des impulsions générées permet ainsi au calculateur de déterminer en temps réel la vitesse de rotation de chacune des deux roues.
En cas de blocage de roue, le capteur envoie immédiatement un signal modifié au calculateur. Pour diminuer le freinage via la pression du liquide de frein, le calculateur envoie un signal au modulateur de pression. Ce dernier va pomper le liquide de frein vers le maître-cylindre et faire ainsi baisser la pression exercée sur les étriers. En diminuant cette pression, le freinage s’atténue et la roue se débloque.
Lors du freinage scooter, le calculateur compare la fréquence des impulsions générées par le capteur la roue avant et le capteur roue arrière. Si une rotation est plus faible que l’autre, le modulateur de pression diminue la pression du liquide de frein, pour relâcher le disque et libérer la roue.
La force du freinage ABS réside dans le fait que le système fonctionne par une succession extrêmement rapide de blocages / déblocages, de manière à optimiser la distance de freinage et l’absence de blocage.
Là où le bon réflexe nous ferait tâtonner pour un résultat moyen, le système donne une réponse optimale sur un délai très court : cela nécessite bien évidemment un système ABS très performant.
Aujourd’hui, la force des processeurs est telle que le travail des calculateurs de l’ABS peut sembler ridicule : en réalité, la qualité d’un bon ABS vient plus de la finesse de ses capteurs, et des délais de transmission. En moyenne, les comparaisons roue avant / roue arrière sont effectuées 7 fois par seconde.
En empêchant le blocage des roues, l’ABS garantit un freinage plus sûr et plus efficace : le risque de chute pour le conducteur est moindre, et la distance de freinage optimisée.
C’est important pour un scooter, pour au moins trois raisons :
-un conducteur scooter n’a pas toujours toute l’expérience d’un conducteur moto.
-un scooter a des pneus relativement étroits et de qualité parfois moindre, augmentant les risques de chute en diminuant l’adhérence.
-sa structure plus légère qu’une moto fait que sur un gros freinage, l’énergie de la suspension arrière se déleste sur la fourche.
Le principal inconvénient de l’ABS est en revanche son coût, en particulier sur de petits modèles 50 cc.
Le système de blocage ABS ne doit pas être confondu avec le système antipatinage, même si ce dernier était au départ une simple modification du calculateur ABS.
Appelé encore TCS (traction control system), ASR (Antriebsschlupfregelung) ou ASC (automatic stability control), le système anti-patinage a été développé pour les motos par BMW. C’est un système de régulation électronique pour empêcher la perte d’adhérence des deux roues. Il a été développé à l’origine en 1986 par Bosh sur les véhicules utilitaires, à partir de la technologie ABS.
La technologie TCS reprend en effet les mêmes capteurs que l’ABS. Si l’une des deux roues a tendance à patiner, le système TCS freine une roue ou réduit le couple, afin de retrouver le niveau optimal.
C’est un système complémentaire de l’ABS pour le freinage. Naturellement, les pneus étroits d’un scooter font que le contact avec la route ne se fait que sur quelques cm². Lors d’un freinage brutal, cela signifie que l’énergie cinétique et le poids du conducteur se reportent sur cette toute petite surface : on comprend les conséquences parfois fatales d’une perte d’adhérence.
Si le TCS est toujours couplé à l’ABS, il ne sert toutefois pas seulement en situation de freinage. Un système anti patinage est en effet utile sur des routes humides, ou sur tout revêtement irrégulier. C’est particulièrement vrai pour les scooters en usage urbain, avec les chaussées abîmées, les pavés, les plaques d’égouts, les feuilles mortes non ramassées… Mais les scooters à la campagne ne sont pas mieux lotis, avec les graviers, les résidus végétaux, le marquage au sol abîmé…
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En application du règlement européen COM 2010/542, la norme Euro4 rendue obligatoire depuis les 1er janvier 2017 impose, entre autres, un dispositif ABS sur tout véhicule motorisé de plus de 125 cm3. Cela s’applique aux deux-roues, et donc aux motos et maxi-scooters.
Cette obligation réglementaire ne vise que les scooters neufs, aucune modification n’étant imposée à des scooters d’occasion.
Le CBS ou Combined Brake System est un système de régulation électronique, permettant de répartir harmonieusement le freinage sur chacune des deux roues, avant et arrière. Dans le Dual CBS, le freinage est réparti que l’on freine de l’avant ou de l’arrière, sachant qu’un rapport théorique voudrait environ 70 % du freinage sur l’avant contre 15 % pour l’arrière. C’est une technologie développée dès 1992 par Honda sur ses motos. Paradoxalement, on la retrouve presque plus souvent sur des scooters que sur des motos. Un freinage scooter gagne ainsi en puissance, tout en évitant le déport du scooter : les transferts de masse étant mieux absorbés, la fourche et donc le pneu participent plus activement aux gros freinages.
Un freinage CBS dispose habituellement d’un servomoteur, permettant d’envoyer du liquide frein vers l’arrière. Il est lié à la roue avant par l’intermédiaire d’un maître-cylindre dit secondaire.
Chacun des étriers est ainsi composé de 3 pistons, dont la mise en action diffère selon le donneur d’ordre : la pédale de frein permet l’action de tous les pistons centraux, tandis que le levier de frein ne va fonctionner que sur les pistons extérieurs de la roue avant.
Cette dernière ayant deux disques, elle a donc deux étriers.
Le principe du freinage couplé est simple : si on freine de l’arrière, le frein avant est automatiquement mis en action.
En effet, en appuyant sur la pédale de frein, tous les pistons centraux avant et arrière sont poussés. Mais si l’on freine fort avec pédale, le maître-cylindre secondaire est alors actionné et donc le servomoteur : il agit directement sur les deux pistons extérieurs du frein arrière.
Si on actionne le levier de frein, les pistons extérieurs de la roue avant se retrouvent alors poussés. Si on freine plus fort, le maître-cylindre secondaire est de nouveau actionné avec action sur l’étrier arrière.
À la différence de l’ABS, le freinage CBS est donc un système très intuitif, ne nécessitant aucune expérience tant il est naturel. C’est particulièrement vrai pour un scooter, car le réflexe est souvent de freiner du levier gauche, et donc par la roue arrière. Alors qu’un freinage d’urgence est théoriquement meilleur s’il porte majoritairement sur la roue avant.
Un système CBS augmente donc à la fois la marge de sécurité et la sensation de confort, en supprimant les risques de déport, même en freinant au maximum. Nécessitant moins d’électronique, le freinage CBS est par ailleurs souvent moins cher que l’ABS.
Que ce soit en conduite urbaine ou pas, l’usage du scooter suppose toujours un freinage de qualité, pour une sécurité accrue. Freins ABS (anti blocage) ou freins CBS (répartition avant arrière) se complètent donc habilement, même si les premiers sont généralement plus chers que les seconds. C’est pourquoi le freinage ABS n’est pas obligatoire sur tout scooter de moins de 125 cc.
Vous étés désormais incollable sur les différentes technologies de freinage qui existent pour les deux-roues. KYMCO propose une large gamme de scooters (50cc, 125cc et maxiscooters) équipés de ces différentes technologies. Nous vous invitons à les découvrir en cliquant sur le lien ci-dessous :
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